Sur les traces des Vaudois, et les gorges de Régalon 9 Avril 2017
Cela valait le déplacement :
Après une portion de route goudronnée, nous pénétrons dans les gorges de Régalon « grandiose » je vous laisse les découvrir par de belles photos.
Puis nous rejoindrons le ferme des Mayorque, (louée et aménagée par le Parc du Luberon), ou nous poserons nos sacs dans une magnifique prairie.
Ensuite nous empruntons un chemin forestier qui descend dans le vallon de la galère (évocation de l’expédition des vaudois aux galères en 1545, parmi lesquels Pierre Masson, barbe de Mérindol).
Puis Saint-Phalès. Cette ferme fortifiée fut louée en 1494 à quatre colons venus du Piémont, suivis bientôt par onze arrivants supplémentaires. Pendant les guerre de religion, Saint-Phalès a pu compter jusqu'à 250 Habitants Huguenots.
Direction la Font de l'Orme (maison forestière, arboretum), Peyre Plate et nous terminons la randonnée par le vieux Mérindol et le mémorial des Vaudois.
Les Vaudois tirent leur nom d'un marchand Lyonnais, Valdès ou Valdo qui, vers 1170, à la suite d'une crise de conscience, décide de vendre ses biens et de consacrer sa vie à la prédication de l'Évangile à ses concitoyens. Il fait traduire le Nouveau Testament dans la langue d'usage, le Provençal, afin qu'il soit compris par le peuple. Ses idées se propagent à travers toute l'Europe. Valdo et ses disciples « les Pauvres de Lyon » sont condamnés par l'Église comme dissidents surtout parce que la prédication est assurée par des Laïcs y compris des femmes. Ils sont excommuniés par le pape Lucius III en 1184.
Les « Pauvres de Lyon » continuent néanmoins à prêcher et sont contraints à vivre dans la clandestinité à cause de la répression dont ils sont l'objet. S'appuyant sur les préceptes du Sermon sur la Montagne, ils insistent sur le refus de la violence et du serment. Ils refusent également tout compromis de l'Église avec le pouvoir politique.
Le mouvement Vaudois (c'est le nom qui lui sera donné par ses adversaires) réussit à se répandre durant tout le Moyen-Âge, malgré les persécutions. Au XIIIè siècle, son centre est la Lombardie, autour de Milan. Il s'étend ensuite vers l'Autriche et le sud de l'Allemagne où les contacts furent intense avec les disciples de Jan Hus. Des communautés importantes se forment aussi dans les vallées du Piémont. Leurs prédicateurs, nommés « barbes » (oncles, expression qui les distancie des « pères » catholiques), parcourent les chemins de l'Europe pour visiter périodiquement les petits groupes de croyants clandestins.
Françoise